face à la violence de l’affrontement, la négociation sur les otages s’annonce difficile

face à la violence de l’affrontement, la négociation sur les otages s’annonce difficile

« Tout comme l’organisation Etat islamique a été écrasée, le Hamas sera écrasé », a promis jeudi 12 octobre le premier ministre Benyamin Nétanyahou, laissant présager une offensive terrestre sur la bande de Gaza. La détermination d’Israël à faire payer le prix fort au mouvement islamiste palestinien pour la mort des 1 200 Israéliens tués dans l’attaque du 7 octobre laisse peu de place à la négociation sur le sort des otages détenus dans l’enclave. Le gouvernement Nétanyahou refuse de céder au chantage du Hamas, qui réclame la fin des bombardements israéliens en préalable à l’ouverture de tractations et menace, dans le cas contraire, d’exécuter les otages, un à un.

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Le nombre d’otages aux mains du Hamas donne une dimension inédite à cette guerre. Des soldats ont été capturés, ainsi que des enfants, des femmes et des personnes âgées. Parmi eux, se trouvent des Israéliens, mais aussi des binationaux et des étrangers, conférant au dossier une dimension internationale. Sept jours après leur capture, il n’existe encore que des estimations : ils seraient au moins 150. Les autorités israéliennes ont notifié à 97 familles que leurs proches avaient été capturés mais des centaines de personnes sont encore portées disparues et des corps en cours d’identification.

Le Hamas se refuse à communiquer un chiffre. « Nous ne les avons pas comptés. Ils sont aux mains de différents groupes. La majorité des factions de la résistance palestinienne ont pris des prisonniers de guerre parmi les soldats et les habitants des colonies. Le chef du Jihad islamique a annoncé que son mouvement a pris trente prisonniers. Les civils aussi ont pris des prisonniers », a commenté au Monde Moussa Abou Marzouk, le représentant des affaires étrangères du Hamas, depuis Doha. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a ouvert un canal de discussions avec le mouvement pour obtenir des informations sur leur sort.

« C’est très très dur »

« On a un engagement soutenu et continu avec le Hamas, qui se passe souvent face à face. Aujourd’hui, on espère pouvoir avoir une issue positive, mais c’est très très dur », reconnaît Fabrizio Carboni, le directeur régional du CICR pour la région Proche et Moyen-Orient. Le CICR réclame de pouvoir effectuer des visites humanitaires et de permettre aux otages de communiquer avec leurs familles. « Il y a des personnes qui ne devraient pas être détenues et qui doivent être relâchées », ajoute M. Carboni, insistant que le Hamas a « l’obligation unilatérale » de mettre fin à cette situation, contraire au droit international humanitaire.

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